▀▀▀▀ MARCHE POUR LES DROITS DES PERSONNES TRANS* ▀▀▀▀
▬▬▬▬▬▬ DIMANCHE 10 AOÛT – 14H00 ▬▬▬▬▬▬
▬▬Place Émilie-Gamelin ▬▬
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▐ QUI SOMMES-NOUS? ▐
▼ ◊◊ Le collectif PARTICIPES est un regroupement de jeunes personnes trans*. Nous avons décidé d’organiser une marche pour revendiquer nos droits et pour exprimer notre mécontentement vis-à-vis des institutions gouvernemental...
▀▀▀▀ MARCHE POUR LES DROITS DES PERSONNES TRANS* ▀▀▀▀
▬▬▬▬▬▬ DIMANCHE 10 AOÛT – 14H00 ▬▬▬▬▬▬
▬▬Place Émilie-Gamelin ▬▬
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▐ QUI SOMMES-NOUS? ▐
▼ ◊◊ Le collectif PARTICIPES est un regroupement de jeunes personnes trans*. Nous avons décidé d’organiser une marche pour revendiquer nos droits et pour exprimer notre mécontentement vis-à-vis des institutions gouvernementales et sociales. Nous voulons abattre les barrières constantes qu’elles posent contre l’autodétermination de nos vies, de nos corps et de nos désirs. ◊◊ ▼
L’événement est organisé dans le cadre du festival Pervers/cité. *** Nos allié.e.s sont les bienvenu.e.s à marcher avec nous ***
▐ POURQUOI NOUS MARCHONS▐
Nous avons plusieurs revendications, mais cette année, nous voulons surtout dénoncer les injustices engendrées par les procédures inacceptables exigées de l’État, du gouvernement et du Directeur de l’état civil.
Changer de prénom et de mention de sexe relève du parcours du combattant. Le gouvernement québécois exige de nous des lettres de référence de professionnel.le.s en santé mentale, ainsi que des preuves de changements physiques, allant de l’hormonothérapie pour le changement de prénom à la chirurgie génitale pour le changement de mention de sexe.
Ces procédures ont des conséquences dramatiques dans nos vies. Beaucoup d’entre nous sont contraint.e.s de vivre avec des papiers d’identité qui diffèrent de notre prénom et genre d’identification. En plus de voir notre identité niée, nous sommes obligé.e.s de faire des coming out constants et continuels, ce qui expose à la discrimination ou à la violence pendant la recherche d’un emploi, d’un logement ou d’une maison d’hébergement, auprès des instances de justice (police, prison, etc.), d’enseignement ou de santé, pour accéder à un refuge ou effectuer des opérations bancaires, etc.
▼Exigences médicales ▼: Pour changer de nom, les personnes trans* doivent au moins suivre un traitement d’hormonothérapie; pour changer de mention de sexe, elles doivent obligatoirement subir des chirurgies dont la conséquence est la stérilisation. Or, les parcours trans* sont aussi diversifiés qu’il y a de personnes trans*. Certaines souhaitent prendre des hormones, d’autres non. Certaines souhaitent recevoir toutes les opérations chirurgicales possibles, d’autres en souhaitent juste certaines, d’autres aucune. Ces exigences médicales remettent en cause le consentement libre et éclairé aux traitements, car les personnes trans* doivent soit les subir, soit être marginalisées parce que leurs documents et leur identité ne concordent pas. Nos corps nous appartiennent, personne ne doit choisir pour nous!
▼Âge ▼ : Seules les personnes majeures peuvent modifier leur mention de sexe. Par conséquent, à l’école, la reconnaissance de l'identité choisie est laissée à la discrétion du personnel. Pour pouvoir être désignées par le bon pronom et le bon prénom ou pour accéder aux bonnes toilettes, aux bons vestiaires, etc., les jeunes personnes trans* doivent ainsi négocier avec l’administration de leur école. L'accumulation de ce type de situations stressantes constitue une pression énorme sur les jeunes personnes trans*, se répercutant parfois dans leurs parcours scolaires.
▼ Citoyenneté ▼ : Seuls les citoyen.ne.s canadien.ne.s peuvent changer leur nom ou leur mention de sexe. Or, les résident.e.s permanent.e.s trans* auront plus de difficulté à s’intégrer suffisamment à la société canadienne pour obtenir le statut de citoyen si l’État nie leur identité et si elles sont exposées à la discrimination parce que leurs documents ne concordent pas avec leur identité.
▼ Coût ▼ : Chaque démarche (changement de nom ou de mention de sexe) coûte 134 $, sans compter les dépenses occasionnées par l’obtention des pièces justificatrices. On demande des lettres de psychologues qui coûtent plusieurs centaines de dollars et qui ne peuvent être fournies que par certain.e.s spécialistes. De plus, bien que les chirurgies obligatoires soient remboursées par la RAMQ, les lettres de psychologues et les consultations avec le chirurgien ne le sont pas, et les hormones, seulement partiellement, bien que ce soient des étapes obligatoires. Il est difficile de mener ces démarches en région, car la plupart des spécialistes sont à Montréal. Au total, obtenir un changement de nom et de mention de sexe peut coûter plus de 1000 $, ce qui rend ces démarches prohibitives pour les personnes à faible revenu. Ce, sans compter que du but à la fin, il faut attendre au moins 8 mois pour le changement de nom, et encore bien plus pour le changement de sexe, étant donné les critères exigés pour les chirurgies.
▼Projet de loi 35 ▼: En décembre 2013, l’Assemblée nationale avait approuvé unanimement le projet 35 qui devait retirer l’exigence de chirurgie pour le changement de mention de sexe. Cependant, 8 mois plus tard, ce n’est encore qu’une déclaration d’intention. On ne sait toujours pas quand il sera mis en application et sous quelle forme. De plus, il n’y est pas question de modifier les exigences d’âge ou de citoyenneté, ni de faciliter réellement les procédures de changement de nom, ou encore du coût des démarches.
▐ CE QUE NOUS EXIGEONS▐
Nous voulons des procédures simples, accessibles et complètes de changement de prénom et de mention de sexe.
Nous pouvons vivre de la transphobie dans toutes les sphères de nos vies. Au lieu de créer plus de barrières au changement de genre, l’État devrait accueillir nos réalités et faciliter nos transitions.
NOUS EXIGEONS que le changement de mention de sexe s’effectue par une déclaration sous serment de la personne trans*, avec un témoin, comme c’est actuellement le cas en Argentine et au Royaume-Uni.
NOUS EXIGEONS que les procédures de changement de nom et de mention de sexe soient accessibles aux personnes mineures âgées de plus de 14 ans (ou en bas de 14 ans avec l’approbation des parents).
NOUS EXIGEONS que les résident.e.s permanent.e.s puissent accéder à ces démarches au même titre que les citoyen.ne.s canadien.ne.s.
** ET LA LISTE CONTINUE! ** Sur les bancs d’école, au travail, dans les diverses organisations, nous voulons que ça change. Nous voulons de plus en plus de milieux inclusifs, pour accueillir nos réalités et faciliter nos transitions.
DIRECTEUR DE L’ÉTAT CIVIL, ON S’EN VIENT. Plusieurs actions symboliques vont être posées en passant par l’écriture de nos noms avec des craies à chanter à tu-tête « Say My Name » de Destiny's Child!!! Si vous avez des idées d’actions, n’hésitez pas à nous en faire part!!!
▼▼▼Pour plus d’amples informations sur nos revendications, voir le plan de revendication trans du Conseil Québecois LGBT : http://www.conseil-lgbt.ca/wp-content/uploads/2014/02/Plan-de-revendications-trans.pdf ▼▼▼
Nous avons décidé de dévoiler notre itinéraire à la police, comme l'exige le règlement P-6. Nous le faisons parce que beaucoup de personnes trans ont peur de subir de la violence et de la transphobie de la part de la police, étant donné les mauvais traitements, la violence et la criminalisation qu'elle a fait subir historiquement aux personnes trans*. Cependant, nous tenons également à dénoncer la remise en cause du droit à manifester et la répression actuelle des mouvements sociaux découlant de P-6.
▐ ENDOSSEUR DE LA MARCHE ▐
À deux mains / Head & Hands
AlterHéros
Arc-en-ciel d'Afrique
ATQ
Centre communautaire des gais et lesbiennes de Montréal (CCGLM)
Centre de lutte contre l'oppression des genres
Coalition des familles LGBT
Coalition jeunesse montréalaise de lutte à l'homophobie (CJMLH/MYCAH)
Conseil québécois LGBT
Enfants transgenres Canada
Fierté Montréal
Fondation Émergence
Groupe d'action trans de l'UdeM
Jeunesse Lambda
Marche des lesbiennes
Pervers/cité
Projet 10
P!NK BLOC
La Réclame
U.M.B.R.E.L.L.A. (Cégep Vanier)
▌▼▐ ENGLISH IS HERE ▌▼▐
▀▀▀▀ MARCH FOR TRANS* PEOPLE RIGHTS ▀▀▀▀
▬▬▬▬▬▬ SUNDAY 10TH OF AUGUST – 2:00 PM ▬▬▬▬▬▬
▬▬Place Émilie-Gamelin ▬▬
▼ ◊◊ PARTICIPES collective is a group of young trans* persons. We decided to organize a march to claim our rights and express our dissatisfaction towards governmental and social institutions. We want to knock down the constant barriers they lay against the self-determination of our own lives, bodies and desires. ◊◊ ▼
The event is organized as a part of Pervers/cité. *** Allies are very welcome to march with us ***
▐ WHY WE WALK▐
We have many demands, but this year, we want to denounce the injustices generated by the inacceptable procedures required by the state, the Government and the Directeur de l'état civil.
Changing first name and gender marker is a real uphill battle. The Government of Québec demands acknowledgments from mental health professionals, along with proofs of physical changes ranging from hormone replacement therapy (for changing first name) to genital surgery (for gender markers).
Those procedures have dramatic consequences in our lives. Many of us are forced to live with identity papers that do not match our chosen name and gender. In addition to having our identities denied, we are forced to make constant and continuous coming outs, which puts us at risk for discrimination or violence when looking for a job, for housing or for a shelter, when dealing with the justice (police, prison, etc.), education or health systems, etc.
▼Medical requirements ▼: To change their first name, trans* people have to undergo hormone replacement therapy; to change their gender marker, surgeries are required which lead to permanent sterility. However, trans* journeys are as different as any trans* person. Some want hormones, others don’t. Some wish to have some or every surgery available, others don’t. Those medical requirements stand against free consent to these treatments because trans* people have to follow those requirements or be marginalized because their legal documents and their identities don’t match. Our bodies are ours, no one has the right to choose what is best for us!
▼Age ▼ : Only legal adults can have their name changed or see their gender marker modified. In consequence, at school, the acknowledgment of one’s identity is being left to the discretion of the staff. To be called by their chosen pronouns and name or to be allowed in the right bathroom or changing rooms, etc., young trans* persons have to negotiate with their school administration. Those situations put a lot of pressure on young trans* people, and are very likely to have consequences on their school achievements.
▼ Citizenship ▼ : Only Canadian citizens can change their names or gender marker. As a result, permanent residents who are trans* will have a harder time fitting in Canadian society and then obtain their resident status if the State denies their identity. They’ll be exposed to discrimination even more, mostly because their legal papers don’t match their identity. Consequently, they won't become citizens and access name or gender change. It's a vicious circle.
▼ Cost ▼ : Each process costs (name or gender marker change) costs $134. This is on top of the expenses made when collecting required documentation. Psychological assessment letters are necessary: they cost hundreds of dollars and are only provided by a small number of specialists. In addition, even though mandatory surgeries are covered by RAMQ, consultations and hormones, both compulsory for said surgeries, are not. It is even more difficult to achieve those steps when living away from large urban centers, since most specialists are in Montreal. All in all, getting one’s name change or gender marker change can cost more than $1000, which makes the whole process very difficult for people living with a low income. Furthermore, the process lasts at least eight months for the name change to be accepted by the state, and even more than that for the gender marker change, given the long waiting time for surgeries.
▼Bill 35 ▼: In December 2013, the National Assembly of Quebec approved Bill 35, which should have eliminated the surgery requirement for legal gender change. However, 8 months later, this is only a piece of paper. We do not know when and how it will be put in application. Also, the Bill says nothing about age or citizenship requirements, or about making the processes easier and more affordable
We want simple, accessible and complete procedures for changing name and gender marker.
▐ WHAT WE DEMAND▐
We can live transphobia in all areas of life. Instead of creating gender-policing obstacles, the State should welcome our realities and ease our transitions.
WE DEMAND that gender markers and names be changed through sworn declarations in front of a witness, as done in Argentina and in the UK.
WE DEMAND that name and gender change procedures be accessible to minors above 14 y.o. (or below 14 y.o. with parental approval).
WE DEMAND that permanent residents access these procedures just as Canadian citizens.
** AND THE LIST GOES ON! ** At school, at work, in other places and organisation, we want change. We want more inclusive environments for our experiences.
DIRECTEUR DE L’ÉTAT CIVIL, WE ARE COMING! Many symbolic actions will take place, such as writing our names with chalk and singing Destiny's Child's song "Say My Name"!!! If you have other ideas, please share and tell us :)
▼▼▼For more on our demands, see the Plan de revendication trans du Conseil Québecois LGBT : http://www.conseil-lgbt.ca/wp-content/uploads/2014/02/Plan-de-revendications-trans.pdf ▼▼▼
We decided to announce our course to the police, as required by the P-6 bylaw. This is because many trans* people are afraid of police violence and transphobia, as a result of the historical mistreatments, violence and criminalisation trans* people have gotten from the police and justice system. However, we wish to condemn the challenge to the right of assembly and the repression of social movements which results from P-6.
▐ WHO BACKS US ▐
ATQ
AlterHéros
Arc-en-ciel d'Afrique
Centre communautaire des gais et lesbiennes de Montréal (CCGLM)
Centre for Gender Advocacy
Conseil québécois LGBT
Dyke March
Fondation Émergence
Gender creative kids
Groupe d'action trans de l'UdeM
Head and Hands
Jeunesse Lambda
La Réclame (UQÀM)
LGBT family coalition
Pervers/cité
Project 10
P!NK BLOC
Montreal Youth Coalition Against Homophobia
Montreal Pride
U.M.B.R.E.L.L.A. (Cégep Vanier)